Le FN est aussi le parti le plus rejeté de France. Il est, donc, urgent de penser à un nouveau mode de scrutin pour porter atteinte à leur principal argument, celui d’être premier parti de France mais peu représenté dans les institutions politiques. S’il gagne cette étape alors les portes du pouvoir lui seront grandes ouvertes. Si l’on devait voter pour le parti le plus dangereux en France, le FN arriverait largement en tête.ĭans ce cas, comment pourrait-il prétendre accéder au pouvoir ? La prochaine grande bataille du FN sera celle d’un mode de scrutin proportionnel. La stigmatisation et la mise au ban d’une partie de la société cristallisent contre eux une majorité. Pour la simple et bonne raison que le succès de leur politique de division de la société marque aussi leur échec à rassembler la nation et à trouver le consensus. Ils savent qu’ils n’obtiendront jamais la majorité au niveau national. Leur seule chance d’accéder au pouvoir est, donc, de pousser à un mode de scrutin proportionnel. Les membres du FN dénoncent, d’ailleurs, la connivence des partis traditionnels favorables au mode de scrutin en place. Régionales – Marine Le Pen : « Le FN est le… par LCP Si le FN se targue d’être « le premier parti de France », il s’offusque aussi d’être peu représenté dans les institutions politiques qui dirigent le pays. Le Front national, entre autres, relève le manque de démocratie d’un système qui leur barre la route du pouvoir malgré leur majorité relative. « Or, ce scrutin présente des faiblesses ». Le mode de scrutin est une des clés pour barrer la route à ces mouvements.Ĭontrairement au système proportionnel qui a permis l’accession au pouvoir du parti nazi en 1933, la France semble être protégée par son système de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour la présidentielle, inscrit dans la constitution. Ils atteignent rarement une majorité absolue. Mauvais raisonnement qui a pour effet de renforcer et approuver le choix des électeurs réfractaires : « il vaut mieux l’original à la copie ».Ĭependant, les partis aux idées démagogues peinent à arriver au pouvoir au niveau national. Pour se défendre, et ramener à eux les « brebis égarées », les partis traditionnels s’approprient les idées populistes qui attirent des électeurs, n’hésitant pas à surenchérir dans certains cas. Souvent, les idées populistes se banalisent dans le débat public grâce à un autre effet : la surenchère des partis traditionnels. La solution est alors toute trouvée, il faut se débarrasser du mal qui gangrène la société, cet « ennemi interne » qui nous dérange. Ils profitent de son état instable pour mieux propager leurs analyses simplistes et trouver un bouc émissaire aux difficultés. Le danger des partis populistes qui jouent sur la peur du peuple pour accéder au pouvoir est une réalité historique.Ĭes partis polarisent les débats et la pensée pour mieux diviser la société. L’exemple tunisien pourrait s’appliquer à toute démocratie, qu’elle soit naissante ou bien établie dans l’Histoire. Rached Ghannouchi (Huffington Post/AP Photo/Aimen Zine) Dans un souci d’apaisement, Rached Ghannouchi, chef d’Ennahdha, tenait un discours lumineux résumable en ces termes, pointant les limites du mode de scrutin en démocratie. Mal comprise par de sulfureux coreligionnaires, cette « sagesse » était, alors, assimilée à une forme de faiblesse du pouvoir en place.Ĭes illuminés de la religion ne comprenaient pas pourquoi, fort de la majorité parlementaire, Ennahdha refusait d’implémenter les préceptes coraniques. Kamel Daoud : « Salafiste, ça veut dire souche… par franceinterĬontrairement au parti issu de la mouvance des Frères musulmans de Mohamed Morsi en Egypte, Ennahdha n’est pas passé en force pour instiller des concepts religieux dans la constitution et la législation du pays. Interrogé, par Patrick Cohen sur France Inter le à propos des printemps arabes et particulièrement du cas tunisien, l’intellectuel exprimait son espoir de voir un jour naître une démocratie solide dans le pays du jasmin. Ces mots, on les doit à Kamel Daoud, journaliste et écrivain algérien.
« La sagesse des dirigeants du parti politique Ennahdha ».
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